Niveau : 9e à 12e, français cadre; 9e à 10e immersion
Contexte :
Cette chanson, interprétée par Bénabar, est sortie en 2008. Bien qu’il soit riche en vocabulaire (expressions idiomatiques et adjectifs) et en contenu (thématique des grandes conséquences provoquées par le comportement d’une seule personne ou d’un petit groupe), je l’ai choisie surtout pour son potentiel de travailler la correspondance graphème-phonème – c’est-à-dire, la base de la littéracie.
La correspondance graphème-phonème réfère à l’association entre la lettre ou les lettres et le son ou les sons auxquels elles sont associées. L’élève qui est capable de décoder ces associations est mieux capable de comprendre des mots individuels à l’écrit de les épeler.
Puisqu’il y a plusieurs mots dans la chanson qui riment, en regardant la version écrite, les élèves peuvent déceler que, des fois, des graphèmes différents produisent des sons différents (par exemple : chopper vs. trompé).
Évidemment, on pourrait également travailler la prononciation en se servant de cette chanson. Mais, il ne faut pas oublier que les deux compétences – la littéracie et la prononciation – sont étroitement liées. Effectivement, il y a un rapport fort entre la prononciation d’un son et son orthographe. En français, des fois ce rapport est évidant, des fois moins.
Note personnelle : J’ai découvert cette chanson en été 2010, pendant que je travaillais en tant que fille au pair dans un village au sud-ouest de la France. Enregistrée sur un disque compact dans la voiture que la famille m’a prêtée pour transporter les enfants était une liste de chansons préférées du petit garçon que j’ai gardé, dont une fût « L’Effet papillon ». Du point de vue linguistique, j’ai trouvé la chanson très intéressante au niveau lexique, phonétique et phonologique. Par la fin de l'été, je l'ai connue par cœur. Je l'ai rangée dans le coin de mon esprit afin de l'accéder au moment où j'enseignerais le français :).
Exemples d’usage :
Évidemment, on peut concevoir une multitude d’activités autour d’une seule chanson. En-voici quelques exemples en lien avec le curriculum FLS de l’Ontario :
1. Demander aux élèves de trouver des mots qui contiennent un certain phonème (ex. : /y/) et d’encercler les lettres qui sont responsables pour créer ce phonème. Ainsi, ils se sensibilisent à la correspondance phonème-graphème (C1.3 Reading with fluency, D1.3 Applying language structures)
2. Dans une veine similaire, demander aux élèves de trouver une lettre ou un groupe de lettres qui fait un son dans un contexte et un autre son dans un autre (e.g. aile d’un papillon, causes/immenses). Ensuite, donner leur le défi de déterminer la différence entre les deux contextes. Ainsi, ils se sensibilisent à la correspondance graphème-phonème (C1.3 Reading with fluency, D1.3 Applying language structures).
3. Demander aux élèves de dessiner un diagramme de Venne. Au centre, on met tous les mots qui contiennent la lettre ‘u.’ À gauche, on écrit tous les mots où le phonème est /y/, à droit tous les mots où le phonème est /u/. Demander aux élèves de déduire le règle (D1.3 Applying language structures, B1.3 Speaking with fluency)
4. Faire faire les élèves un exercice clos avec les paroles de la chanson. Choisir les trous stratégiquement en ciblant le phonème ou le graphème que l’on veut travailler. On pourrait également enlever tous les adjectifs pour que les élèves doivent déterminer selon le contexte les accords nécessaires. Ou, l'on peut cibler les expression idiomatiques (telles que revenons à nos moutons, un murmure devient vacarme) (C1.4 Developing Vocabulary, D1.3 Applying language structures).
Classement : 3 étoiles
La chanson « L’Effet papillon » est une chanson bien connue dans le monde francophone. Cette ressource authentique est très riche au niveau linguistique. De plus, la mélodie est accrocheuse et les paroles peuvent servir comme tremplin pour animer des discussions intéressantes (ex. : au sujet du réchauffement de la planète, des pouvoirs politiques, les relations amoureuses, ainsi de suite).
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